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    Carcassonne USM le 8 février 2015

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    Moins quinze !
    Déplacement à Carcassonne le 8/02/2015


    Ce dimanche 8 février 2015 est à marquer d’une pierre blanche !
    11h58, soit bien quinze minutes d’avance sur le méridien de Biquet, le dernier couple arrive ! Nous les soupçonnons d’ailleurs de se garer à proximité et d’attendre le dernier moment pour faire une arrivée triomphale …..
    Bref, nous embarquons, retrouvons nos petites habitudes de placements et c’est parti ! Nous n’avons pas encore quitté la cité d’Ingres que déjà le premier ronchon manifeste contre la chaleur du fond du car ! Toujours le même d’ailleurs… c’est une chaudière ce type !!!
    Le sujet de conversation initial sera bien sur le championnat de ProD2 la saison prochaine*. Certains découvrent la chose et ne comprennent pas ! Ça ce comprend…
    Puis les conversations partent sur un sujet qui m’échappe totalement : j’entends parler de ballon d’or ( waouh, ça existe ? il est ovale j’espère !), de noms bizarres totalement inconnus pour moi, mais ils semblent savoir de qui ils parlent… ils sont quand très forts pour arriver à placer « mais si » à tout bout de champ dans leur phrases. Comme je somnole, je ne cherche pas à comprendre…
    Entendre parler de nos chances de victoires, des rumeurs, potins, ragots sur les arrivées/départs pour la saison prochaine me tire de ma torpeur.
    Et soudain, ce moment que seul un Ultras habitué des déps peut connaitre et appréhender pleinement arrive ! Nous SAVONS, nous percevons, que nous ne sommes pas loin du stade ! Nous avons tous ressenti dans nos corps le mouvement inimitable d’un autocar qui fait un tour complet de rond-point ! Il y avait longtemps que ce moment magique n’était pas arrivé ! MERCI Arnaud ! Pas besoin de baisser la tête, c’est comme ça qu’on t’aime… et inversement.


    Dès notre descente du car, nous constatons tous la même chose : il fait moins quinze degrés ! C’est du moins ce que nous ressentons. Malgré le soleil resplendissant, de très fortes rafales de vent (120kms/h d’après certains stadiers) nous décoiffent. Il est assez hallucinant lors de l’échauffement des buteurs de voir la gonfle prendre le chemin des perches puis s’en retourner, exagérons un peu, dans les bras du botteur !! Nous prenons néanmoins possession de notre tribune dans ce stade magnifique qu’est Albert Domec. Un immense parking où nous garons nos cars à côté de celui des joueurs est juste à côté.
    Je ne peux m’empêcher de demander à tous les montalbanais venus en voiture que je croise s’ils avaient prévu de longue date de venir : « Oh non, mais il faisait beau, c’est dimanche et c’est pas loin, alors on a mangé un peu plus tôt et nous voilà ! » est une synthèse des réponses… qu’en aurait-il été un jeudi ou vendredi soir ???
    Le bâchage fini, la toute dernière réalisation de notre atelier création rapide est inaugurée. Le match commence.


    Une fois de plus, nous nous rendons compte que cela va être compliqué de soutenir notre équipe comme nous l’aimerions. Plus on est, moins on chante ! Pourtant, chanter, ça réchauffe ! L’évolution du score et la prestation des nôtres achèvent de nous faire rentrer la tête dans les épaules et les mains dans les poches. Pourtant, ils ne déméritent pas mais il y a des jours sans, des jours ou quoique l’on fasse… c’est pas le jour ! Moins quinze au score….
    C’est tête basse qu’ils viennent nous saluer mais ils viennent ! Pas de souci les gars, le printemps arrive et nous en profiterons ensemble !


    Le temps de débâcher, commenter rapidement le match, nous voilà arrivés devant la buvette de l’entrée. Et là, surprise : 20 minutes après le coup de sifflet final, l’on s’entend dire « allez les montalbanais, on ferme, rentrez chez vous » ! Gentiment certes, mais on l’entend. De plus, la patronne de la camionnette de restauration n’a pas calculée que c’était Montauban qui venait et est donc en rupture de pain, saucisses et merguez. Reste juste des steaks hachés et des frites…. Très gentille la dame. Elle nous tape la causette pendant que les kgs de frites s’enchainent… Nous nous rabattons vers la réhydratation Ultras d’après-match ou les plus assoiffés ont tout installés. La tactique de l’angle droit nous protège un peu du blizzard. C’est donc à l’heure où nous avions rendez-vous aux cars que nous embarquons pour le retour. Enfin, les quelques qui étaient restés dehors, les autres préférant attendre sagement à l’abri dans les cars.


    Ce retour fut certainement le pire que j’ai vécu ! Entre le vent, le match et la prise de conscience que ces moments que nous partageons depuis quinze ans vont disparaitre, pas un chant ne fuse. Serait-ce les prémices des déplacements futurs, s’il y en a ?
    En tout cas, une chose est sure : rien ne nous effraie. Rien n’entamera notre détermination à faire entendre la voix de ce qui participe à la beauté de notre sport : l’amour, la communion. Oui, des valeurs nous en avons ! Elles ne sont pas financières, mercantiles. Elles sont vraies, sans calcul, spontanées. Humaines.
    Le dieu audimat, le dieu part de marché mais on s’en branle nous ! On veut du sincère, de l’émotif. Des pleurs, des rires, des coups de gueule.
    Nous avons peut-être un stade de merde dans lequel on ne s’entend pas commenter mais, au moins nous, avons une âme que nous ne vendrons pas !
    Messieurs de la ligue nationale de rugby, messieurs les fossoyeurs, vous vous êtes collés un énorme chewing-gum sous la semelle…. Bonne route.
    Franck

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